Un petit côté en coulisse pour donner, à ceux qui le souhaitent, une petite idée du matériel d'aquarelle lorsque l'on pratique l'aquarelle botanique en atelier mais aussi dehors en pleine nature.

 

  1. Papier

    Sa qualité  est de très grande importance. J'utilise essentiellement du papier Arches vendu en feuilles (et non bloc que je trouve de moins bonne qualité) de type satiné, plus lisse que le papier fin. Mais aussi le papier Sennelier type satiné en bloc, pratique en balade. Je travaille enfin aussi avec un carnet W&N sur lequel j'ai réussi de belles planches d'aquarelle botanique de petites dimension (voir photo ci-dessous) et où je mémorise mes découvertes.

  2. Pigments 

    J'ai longtemps préféré les godets aux tubes
    .

Ces derniers ont en effet la fâcheuse manie de refuser de s'ouvrir au moment où l'on veut s'en servir: en effet sans prendre des précautions élémentaires nécessaires, la peinture colle le bouchon, et ensuite c'est le tube qui se tord mais le bouchon reste obstinément solidaire du tube. Si pareille aventure arrive, un truc qui marche: mettre l'extrémité du tube solidaire du bouchon sous l'eau chaude, et le miracle peut arriver.

 

Cependant les tubes permettent d'avoir une concentration de pigment plus importante, comme c'est souvent le cas en aquarelle botanique qui fait appel à la technique de l'aquarelle sèche. Technique qui consiste à peindre avec très peu d'eau et des pinceaux très très  fins: c'est ce qui permet d'atteindre des niveaux de détails très important, et des nuances infinies dans les pétales de fleurs, feuilles et autres tiges. Quant aux pigments des tubes déposés sur sa palette, ils se conservent très bien: un petit coup de vaporisateur quand on veut s'en servir à nouveau, et les pigments sont prêt à être utilisés. Avec des pigments en godets, les pinceaux fins s'usent plus rapidement du fait du frottement répété nécessaire pour prendre suffisamment de pigment concentré dans le godet.

 

En atelier, je préfère donc maintenant utiliser des tubes (et de grandes palettes qui me permettent de travailler mes mélanges). Dans la nature, les petites boites avec des godets sont bien pratiques. Nec plus ultra: trouver un ancien modèle de boite -ils se refont actuellement- qui contient un réservoir d'eau, et un récipient d'eau qui s'accroche à la boite. Pour l'aquarelle botanique la quantité d'eau disponible ainsi est amplement suffisante, et cela permet d'avoir qu'un minimum de matériel à mettre dans son sac de baroudeur: une minuscule boite contenant 12 godets, un carnet, un crayon, une gomme de pain de mie, deux pinceaux et à moi la liberté dans la nature!

 

Voici donc ce que j'utilise aujourd’hui:

 

 

3. Divers

  • Pinceaux:  ils sont extrêmement fins et de de très bonne qualité (WN série 7 Marthe Kolinsky, repique Isabey et Raphaël)
  • Crayon HB fin, elastomer eraser très fine (crayon gomme très fin), gomme mie de pain, éponge, papier type sopalin blanc (voir ici les différents sortes de crayons et leurs qualités respectives)
  • et surtout un précieux Carnet qui me permet de faire des croquis et noter mes trouvailles. Une loupe avec leds est aussi très utile pour voir les détails d'une fleur, pour tenter de percer les secrets de la nature...

J'utilise très rarement de liquide de masquage, et d'autres medium ou fiel de bœuf (juste pendant les cours suivis) qui nécessitent plumes et pinceaux réservés à cet usage.